Ressentez-vous une peur de tout perdre, lorsque vous réalisez que vos jours sont comptés dans votre emploi, votre poste et votre carrière actuels ? Ce sentiment est-il mêlé d’anticipation et d’excitation? De nombreux bonus seront bientôt à votre disposition : Plus de réunions à la chaîne, plus besoin de répondre aux e-mails pendant les vacances, plus de jeux de pouvoir, le luxe de disposer de votre temps comme bon vous semble.

Alors pourquoi cette joie est-elle teintée d’anxiété ? Pourquoi êtes-vous aux prises avec le sentiment d’entrer dans une zone grise ? Pourquoi vous sentez-vous défini par le fait que c’est le dernier segment de votre vie ?

Plusieurs facteurs sont en jeu, vous poussant dans des directions antagonistes, il n’est donc pas étonnant que le résultat soit inconfortable, voire douloureux. Essayons de démêler le conflit intérieur qui mine votre énergie et obscurcit votre avenir.

Il n’y a pas de scénario pré-écrit. Vous êtes en mode solo

En tant que professionnel et que personne, vous avez toujours été motivé. Depuis de début. Contre vents et marées, vous saviez où vous vouliez aller : Grandir, gravir les échelons, obtenir un meilleur emploi, lancer une nouvelle entreprise ou un nouveau projet, réussir, échouer, rebondir, et surtout rester dans le jeu. Bien que vous ne deviez ces réalisations qu’à vous-même, il existe des modèles pour vous inspirer. De l’étudiant au junior, du haut potentiel au professionnel senior, la direction est claire et sans équivoque. C’est un modèle de croissance, et la croissance est un attribut de la vie. Chaque jour, vous êtes exposé à des récits qui vous montrent ce qui est possible. À votre manière, vous avez réalisé votre potentiel en dépit – et parfois grâce – aux obstacles et aux contrecoups que vous avez subis.
Lorsque votre carrière touche à sa fin, il n’y a plus de scénario, plus de role-model. Des expressions telles que « Golden Years » (inventées dans les années 70 pour vendre de l’immobilier aux retraités) ou « Silver power » (terme de marketing pour désigner un segment de consommateurs en pleine expansion) sonnent faux. D’ailleurs, en quoi cela vous concerne-t-il ?

Cela a beaucoup à voir avec les attentes de la sociét

Pendant des décennies, vous étiez censé travailler comme un fou et vous épanouir. Vous étiez encouragé à le faire. La culture du travail vous soutenait.
À la fin de votre carrière, personne n’attend de vous que vous soyez à la hauteur. Vous risquez de vous perdre dans un espace dépourvu de repères. Vous êtes comme un wagon découplé du train. Le train roule sans vous. C’est un soulagement, et en même temps, cela ressemble à une injustice.

Les gens autour de vous répètent à quel point vous aurez de la chance : vous aurez tout le temps de jouer au golf, voyager, jardiner, peindre, faire du yoga, vélo, apprendre des langues, passer du temps en famille et faire ce que vous aimez. Plus ils louent votre bonheur à venir, plus vous vous sentez désorienté. Non pas qu’il y ait quelque chose de mal dans ces activités. La confusion vient de l’absence de but.

Il est temps de devenir lucide, courageux et créatif.

Comment construire une maison sans plan? Impossible. Vous devez dessiner le vôtre. Évaluez honnêtement vos croyances sur vous-même, votre place dans le monde et vos valeurs. Vous voulez vous défaire d’un personnage qui vous a merveilleusement servi mais qui ne correspond plus à ce que vous voulez être. Explorez ce qui vous fait vous sentir vivant et motivé, ici et maintenant. Soyez curieux et ouvert. Une fois cette clarté obtenue, il est temps de dessiner votre plan et de passer à l’action. C’est effrayant. Et c’est tellement excitant. La différence, c’est que cette fois, vous êtes l’architecte, le constructeur et l’heureux propriétaire d’une œuvre magnifique et unique en cours de réalisation.